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Le rappeur Lomepal visé par une deuxième plainte pour viol

Une deuxième femme a récemment porté plainte pour viol contre le rappeur Lomepal. Ce dernier a été confronté, le 27 février, à ses accusatrices lors d’une garde à vue dans le cadre de l’enquête préliminaire le visant à Paris, a appris l’Agence France-Presse (AFP) de sources proches du dossier. Après ces confrontations, la « mesure de garde à vue » du chanteur a été « levée pour poursuite des investigations en préliminaire », a déclaré mercredi 6 mars le parquet de Paris à l’AFP.
Les investigations avaient été lancées après le dépôt en 2020 de la plainte d’une connaissance du rappeur, qui l’accuse de l’avoir violée en 2017 à New York. Une seconde femme a déposé une plainte fin 2023, dénonçant des faits de viol en 2018 ayant eu lieu en France, ont fait savoir mercredi deux des sources proches du dossier. Dans les deux cas, les faits se seraient déroulés « au domicile des plaignantes », a ajouté une autre source proche du dossier.
« Notre client ne s’exprimera pas pour le moment, car il souhaite laisser la justice travailler sereinement », ont réagi auprès de l’AFP ses avocates, Mes Jacqueline Laffont et Julie Benedetti. « Il a été entendu longuement, a pu répondre précisément et fournir des éléments matériels déterminants », ont-elles assuré. « La qualification pénale des faits allégués est largement sujette à débat. Sa garde à vue a été levée bien avant la fin de la durée légale et sans poursuite. La suite de l’enquête permettra d’établir son innocence », ont encore affirmé ses conseils.
Début août, après la révélation dans la presse de l’enquête, le chanteur s’était exprimé sur son compte Instagram : « Est-ce que j’ai forcé qui que ce soit à faire quoi que ce soit ? Non. Est-ce qu’il y a eu des choses illégales ? Non. Et je ne le laisserai jamais dire. » « Des rencontres de fin de soirée, où on fait l’amour sans se connaître, des relations d’un soir. Et pour moi comme tout le monde, il peut y avoir des incompréhensions, des perceptions différentes », estimait le rappeur parisien, 32 ans.
Il a dénoncé « des histoires délirantes et inventées de toutes pièces qui circulent dans l’industrie musicale ». « On payerait des femmes, on ferait signer des accords de silence, j’en passe. (…) Tout cela est absurde et faux », avait-il insisté.
Lomepal s’était produit au festival des Plages électroniques à Cannes (Alpes-Maritimes) quelques jours plus tard. En revanche, le festival Cabaret vert de Charleville-Mézières (Ardennes) avait annulé son concert prévu mi-août, estimant « qu’un temps de recul et de silence s’impos[ait] ».
Le 19 juillet, la rédactrice en chef du média en ligne Joly Môme, Jenna Boulmedaïs, avait révélé sur Instagram entendre depuis deux ans « des témoignages de femmes ayant subi les gestes déplacés et non désirés d’Antoine [Valentinelli, alias] Lomepal ». « Toute l’industrie musicale est au courant. Ce silence n’est littéralement plus possible. Voir son nom en tête d’affiche de nombreux festivals également », avait dénoncé celle qui a fait, depuis, l’objet d’une plainte de la Fédération française de musique.
Le Monde avec AFP
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